Le Centre d’Etude et d’Expérimentation Economiques et Sociales pour l’Afrique de l’OuestAssociation Internationale (CESAO-AI) est une organisation non gouvernementale dont les interventions contribuent aux efforts de développement local et rural dans l’espace Ouestafricain. En effet, le CESAO œuvre dans le domaine des énergies renouvelables à travers des actions de terrain pour l’accès à l’énergie pour les populations rurales, le plaidoyer, ainsi que les publications sur les questions relatives à l’énergie et aux changements climatiques.
Les pays africains ont un potentiel énorme et peu exploité en énergies renouvelables (ER). Cela leur donne la possibilité de passer aux systèmes énergétiques intelligents, inclusifs, décentralisés et moins polluants sans se limiter aux combustibles fossiles et systèmes énergétiques centralisés et néfastes pour l’environnement. Pour exploiter l’immense potentiel des ER du continent africain, un grand nombre de programmes et d’initiatives ont été mis en place.
L’Initiative de l’Afrique sur les Energies Renouvelables – IAER (AREI en anglais) est une dynamique placée sous le mandat de l’Union Africaine et approuvée par les Chefs d’Etats et de Gouvernements Africains sur les Changements Climatiques (CAHOSCC) qui vise l’accélération et l’augmentation de la domestication de l’énorme potentiel en énergies renouvelables du continent. L’ambition est d’atteindre au moins 10gigawatts de capacités nouvelles et additionnelles de production d’énergie à partir de sources d’énergies renouvelables en 2020, et de mobiliser le potentiel africain pour produire au moins 300 gigawatts d’ici 2030.
Cependant, les initiatives sont souvent isolées, manquent de coordination, et excluent d’importantes parties prenantes. Elles se caractérisent alors par une gouvernance non inclusive et un manque de leadership efficace. Une meilleure coordination de ces initiatives est nécessaire et cela implique un engagement proactif des organisations de la société civile (OSC).
Afin d’améliorer la participation de la société civile des pays francophones d’Afrique de l’Ouest dans la mise en œuvre de l’AREI et des autres initiatives et programmes, le CESAO, avec ses partenaires MISEREOR, POWERSHIFT AFRICA et GERMANWATCH, ont mis en place le projet dénommé « Coopération des organisations panafricaines de la société civile pour 100% d’énergies renouvelables en Afrique – COOP-ARE ».
Ce projet visait à contribuer à la sécurité énergétique en Afrique en mettant l’accent sur une énergie abordable, fiable, durable et moderne à travers les opportunités promues par AREI et d’autres programmes et initiatives sur les énergies renouvelables.
Dans le cadre des activités du projet, il a été prévu la mise en place ou le renforcement de réseaux d’organisations de la société civile au niveau régional (Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger et Sénégal). Le renforcement des échanges entre parties prenantes sera effectué à travers les cinq (05) fora nationaux dans les pays d’intervention du projet.
Au Sénégal, le forum a été co-organisé par CESAO-AI et l’ONG Action Solidaire International (ASI).
I. Objectifs de l’atelier
Ce forum visait à renforcer le réseautage entre les organisations de la société civile sur les 4 questions d’énergies renouvelables et de changements climatiques. De manière spécifique, il s’est agi de :
Présenter le projet COOP-ARE aux participants ;
Présenter les actions du Gouvernement du Sénégal pour l’accès à l’énergie et la lutte contre les changements climatiques au plan national;
Présenter les interventions des organisations de la société civile en matière de promotion des énergies renouvelables et lutte contre les changements climatiques au Sénégal ;
Offrir un cadre de réflexion sur le renforcement/la mise en place d’un réseau des acteurs de la société civile pour le plaidoyer sur les énergies renouvelables au niveau national (Sénégal) et sous régional (Afrique de l’Ouest).
II. Déroulement du forum
Le forum s’est tenu sur une journée durant laquelle les échanges ont tourné autour de la situation énergétique et des initiatives dans le secteur des énergies renouvelables au Sénégal, puis sur les procédures de mise en place d’un réseau des acteurs dans le domaine des énergies renouvelables.
A. Cérémonie d’ouverture
La cérémonie a été présidée par Monsieur Aliou BA du Comité National sur les Changements Climatiques (COMNACC).
Dans son mot de bienvenue, Monsieur Mamadou BRRY, Directeur Exécutif de l’ONG Action Solidaire International (ASI) s’est réjoui de la tenue de ce Forum National des acteurs du secteur des énergies renouvelables au Sénégal. Il a adressé ses chaleureuses salutations à la représentante du Ministère du Pétrole et de l’Energie, aux partenaires, aux confrères venus du Burkina Faso, du Niger, du Bénin et du Mali et à l’ensemble des participants.
Il témoigne de tout l’honneur et de la satisfaction qui l’anime de recevoir ses confrères ainsi que ce type d’événement au Sénégal, compte tenu des énormes efforts consentis par le Sénégal pour la promotion des énergies renouvelables.
Monsieur BARRY a fait une brève présentation de l’ONG Action Solidaire International, qui intervient dans sept (7) axes d’interventions dont l’énergie et l’efficacité énergétique. Il souligne que ASI travaille sur la problématique de l’énergie et de l’efficacité énergétique en parfaite collaboration avec les communautés et les parlementaires.
Il aussi revenir sur le Projet « Coopération des organisations panafricaines de la société civile pour 100% d’énergies renouvelables en Afrique (COOP-ARE) » qui vise à contribuer à la sécurité énergétique en Afrique en mettant l’accent sur une énergie abordable, fiable, durable et moderne à travers les opportunités promues par AREI et d’autres programmes et initiatives sur les énergies renouvelables. Avant de revenir sur les résultats attendus du forum que sont la mise en place de la coalition du SN et de fédérer les autres coalitions pays.
Monsieur Guy YAMEOGO, Représentant du Coordinateur de CESEAO-AI, a entamé son 5 allocution par des remerciements à l’endroit de l’ONG Action Solidaire International, les représentants des coalitions du Bénin, du Niger, du Burkina Faso et du Mali.
Il est aussi revenu sur la stratégie de mise en œuvre du projet COOP-ARE, à travers la mise en place de coalitions dans le secteur des énergies renouvelables pour les pays qui n’en disposent pas. Il a aussi évoqué les attentes de ce forum, qui consiste à mettre en place une coalition des acteurs pour la promotion des énergies renouvelables, au niveau national, et de créer des dynamiques de synergie pour un accès à une énergie durable pour les communautés, au niveau de la sous-région Ouest africain.
Il a terminé son allocution par des remerciements à l’endroit des partenaires techniques et financiers que sont PowerShift Africa, GermanWatch et Misereor.
Docteur Gora NIANG, Directeur du CEFE, a remercié le Directeur Exécutif de l’ONG Action Solidaire International, le CESEAO. Pour lui, la lutte contre les changements climatiques est une affaire de tous. Il souhaiterait parvenir les conclusions de ce forum au ministre sectoriel et termine en souhaitant un plein succès à l’atelier.
Madame Aissatou Alima THIAM, représentante du Ministère du Pétrole et des Energies (MPE) a entamé son allocution par des remerciements à l’endroit de l’ONG Action Solidaire International, la CESEAO, les confrères du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Bénin et à l’ensemble des participants. Elle est revenue sur le contexte du Sénégal, avant d’évoquer l’importance des énergies renouvelables dans le Plan Sénégal Emergent (PSE), le référentiel de la politique socio-économique du Sénégal. Elle a aussi souligné la place des énergies renouvelables dans la transition énergétique dans le contexte futur de l’exploitation du pétrole et du gaz. Elle a aussi affirmé que l’Etat a toujours travaillé en parfaite synergie avec les organisations de la société civile pour assurer un accès à l’énergie durable.
B. COMMUNICATIONS
1. PRESENTATION DE L’ONG ACTION SOLIDAIRE INTERNATIONAL
Cette présentation est faite par Madame Rokhaya FALL, Coordonnatrice des programmes à l’ONG Action Solidaire International. Elle a indiqué que l’ONG Action Solidaire International (ASI) est une organisation de droit sénégalais à but non lucratif, membre de la société civile sénégalaise qui a vu le jour en 2008, mais qui a commencé ses activités en 2014. La vision de l’organisation est de promouvoir l’émergence d’une citoyenneté écoresponsable pour des communautés résilientes. Elle a pour mission de contribuer à la création de richesse au profit des communautés et à la transformation sociale pour un développement durable et solidaire.
Ses valeurs sont : La solidarité, la transparence, la justice sociale, et l’ouverture d’esprit et créativité.
Action Solidaire International (ASI) s’est positionnée sur ces sept (7) axes d’interventions dont environnement ; gouvernance des ressources naturelles ; changements climatiques et énergie et efficacité énergétique.
ASI a eu à mettre en œuvre plusieurs projets dont le « Projet d’Appui à l’Autonomisation Économique des Femmes transformatrices de produits halieutiques à travers l’efficacité 6 énergétique » (PAAEF) ; le Projet Clubs Changements Climatiques » (P3C) ; le Projet « Activistes Africains pour la Justice Climatique » (AACJ) ; le projet « Promotion de l’accès aux énergies renouvelables dans le contexte d’exploitation future du pétrole et du gaz » entre autres…
Elle est aussi membre de plusieurs réseaux regroupant des organisations de la société civile qui évoluent dans le domaine de l’environnement, tel que PACJA, ACN, etc.
2. PRÉSENTATION DU CESEAO-AI
Cette présentation est faite par Monsieur YAMEOGO de CESEAO (Centre d’Etudes et d’Expérimentations Economiques et Sociales de l’Afrique de l’Ouest). Il a indiqué que le CESAO-AI est une association Ouest africaine, qui a vu le jour dans les années 60. Ainsi, le centre appuie le développement des communautés tout en s’investissant dans l’autopromotion communautaire. Il est ensuite revenu sur la vision de cette association, qui est de promouvoir un milieu rural et péri-urbain émergent et sa mission est de « travailler à un développement économique et social du milieu rural et péri-urbain en renforçant les capacités des acteurs locaux à s’auto promouvoir et à construire un environnement de paix, de justice, de tolérance et de solidarité ». Le CESAO dispose de trois (3) pôles pays que sont le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal. Il intervient dans trois axes stratégiques : promotion des initiatives de développement, la gestion des connaissances et diffusion de bonne pratique et le plaidoyer et l’animation des réseaux et plateformes.
Enfin, il a montré la stratégie d’intervention du centre, qui est de mettre en œuvre des projets et programmes ; l’organisation de sessions de renforcement des capacités, la réalisation d’études, l’organisation et facilitation d’ateliers et rencontres le suivi-évaluation/capitalisation, la communication/ plaidoyer, etc.
3. PRESENTATION DU PROJET « COOP-ARE »
Le projet COOP-ARE (Coopération des Organisations Panafricaines de la société civile pour 100% d’Energies Renouvelables en Afrique) a été faite par Madame Safiatou NANA, Coordonnatrice du projet.
Madame NANA a indiqué que le COOP-ARE est une initiative qui vise à promouvoir la participation de la société civile des pays francophones d’Afrique de l’Ouest au pilotage des Initiatives Africaines sur les Energies Renouvelables en Afrique « PASCOP ARI ». Elle a montré que le projet va être mise en œuvre en deux (2) temps, d’abord dans les pays francophones et ensuite s’intéresser à tous les pays d’Afrique francophones et anglophones. Elle a aussi rappelé le contexte de promotion des énergies renouvelables en Afrique avec de nombreuses initiatives dont l’AREI, et qui manquent souvent de coordination.
L’Initiative de l’Afrique sur les Energies Renouvelables (IAER) est un engagement fort de l’Afrique pour augmenter la domestication de l’énorme potentiel des sources d’énergies renouvelables du continent.
Ensuite, elle a indiqué les zones d’intervention du projet COOP-ARE que sont le Sénégal, le Mali, le Niger, le Benin et le Burkina Faso pour une durée de deux (2) ans pour la première phase et de Janvier 2023 à Décembre 2025 pour la deuxième phase. Elle est aussi revenue sur 7 les activités réalisées dans le cadre du projet, à savoir des sessions de formations autour des énergies renouvelables, les sessions d’informations sur l’AREI, le développement et mise en œuvre d’activités de plaidoyer, le mise en réseau et le partage. Les cibles du projet sont des ONG, des Institutions panafricaines (UA, AREI, BAD) les collectivités territoriales de la zone d’intervention (faitières pays), et des ONG et institutions publiques de dimension internationale. Il a terminé sa présentation par un rappel des partenaires techniques et financiers du projet et les prochaines étapes du projet.
4. PRÉSENTATION DE LA SITUATION ACTUELLE DU SECTEUR DE L’ÉNERGIE AU SÉNÉGAL
Cette présentation est faite par le Docteur Kader DIOP, Conseiller technique à l’Agence Nationale pour les Energies Renouvelables (ANER). Il a entamé sa présentation par un bref rappel du contexte selon lequel le Sénégal a accompli d’importants efforts depuis 2012 pour le redressement du secteur de l’énergie, avec des résultats probants sur le développement de l’offre en énergie, encore prédominée par les énergies fossiles dans un environnement favorable à l’émergence des énergies renouvelables. Il a aussi montré que le Sénégal dispose d’un cadre juridique et institutionnel bien fourni dans le secteur de l’énergie, à travers l’adoption du Code de l’électricité, avec le décret n°2022-1593 du 12 septembre 2022 portant l’organisation et le fonctionnement de la Commission de Régulation du Secteur de l’Energie (CRSE). Il a aussi énuméré les points saillants de la réforme du Code de l’électricité relatif à la vente du surplus d’énergie à la SENELEC pour les auto-producteurs.
Sur un objectif de 18% en 2023, la part des énergies renouvelables hors hydroélectricité dans la puissance installée a atteint, en faveur du contexte, un niveau de 26,49% en 2021.
Dr DIOP a fait la présentation de l’Agence Nationale pour les Energies Renouvelables (ANER) qui est une institution qui a vu le jour en 2013, par le décret n°2013-684. Elle est une agence d’exécution placée sous la tutelle technique du Ministère du Pétrole et de l’Energie et celle financière du Ministère des Finances et du Budget. Elle a pour mission de promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables, y compris la bioénergie, dans tous les secteurs d’activités, élaborer et exécuter des programmes d’information, de sensibilisation, de communication, d’éducation, et de formation démontrant l’intérêt technique, économique, social et environnemental des énergies renouvelables.
La vision de l’ANER est structurée autour de quatre (4) axes stratégiques, trois (3) fondements qui recouvrent un portefeuille de projets, est soutenue par cinq (5) valeurs essentielles. Les programmes de l’ANER sont déclinés en projets et inscrivent dans le cadre de la stratégie de diversification du mix-énergétique par l’augmentation de la part du renouvelable.
A la suite de ces présentations, place aux panels animés par les membres de la société civile.
C- PANELS
Credit-photo: Moussa CISS
1-PARTAGES D’EXPERIENCE EN MATIERE DE PLAIDOYER DES OSC EN FAVEUR DES ENERGIES RENOUVELABLES ET LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES AU SENEGAL
Le premier panel a été animé par Monsieur Boubacar SECK de Caritas Sénégal, Monsieur Mamadou BARRY de ASI et Monsieur MALAM Issa Rabiou du CODDAE-Niger.
C’était une occasion pour Monsieur Mamadou BARRY, (ASI), de nous faire part de son expérience de plaidoirie en faveur de la promotion des énergies renouvelables et la lutte contre les changements climatiques, à travers le Projet d’Appui à l’Autonomisation Economique des Femmes à travers l’efficacité énergétique (PAAEF). Ce projet a permis d’appuyer une dizaine de femmes, dans la zone de Khembe, qui fumaient le poisson au même sol et inhalaient toute la fumée. Elles ont ainsi bénéficié de la construction de fours parpaing (avec une économie de 75% sur le combustible et une amélioration de la qualité du produit) et de séchoirs solaires en verre (avec un gain de plus de 50% de temps de séchage et de protection du produit contre la poussière et les pluies). Elles pouvaient ainsi allonger le temps de travail dans l’année qui passe de 4 à 9 mois. ASI a fait des énergies renouvelables sa priorité et elles figurent même parmi ses sept (7) axes d’interventions. Des lors, avec la découverte récente du pétrole et du gaz, ASI porte un plaidoyer fort pour qu’une bonne partie des revenus issus de l’exploitation soit reversée à la promotion des énergies renouvelables.
Monsieur Boubacar SECK de CARITAS Sénégal, a entamé sa communication par un rappel du programme sur la gestion des déchets Il a ensuite rappelé la vision de Caritas Sénégal, inspirée par le Plan Sénégal Emergent (PSE) et que toutes les activités mise en œuvre doivent avoir un impact sur le climat, et être dynamique pour une transition énergétique juste au Sénégal, notamment dans le secteur de l’hydraulique rural (l’eau productive), la promotion de 9 l’agroécologie avec l’usage du solaire. Monsieur SECK a aussi évoqué le projet agro-énergie dont l’objectif était de faire focus sur la production horticole et assurer une grande production de l’énergie dans le même espace Il a montré aussi que CARITAS intervient également dans les établissements scolaires et dans les hôpitaux par la mise en place de centrales.
Enfin, MALAM Issa Rabiou du CODDAE-Niger, a entamé son intervention par une présentation de l’organisation CODDAE, qui est une association qui vise à améliorer l’accès à l’énergie pour tous, à travers la promotion des énergies renouvelables. Pour cela, l’organisation a initié des débats, des échanges pour attirer l’attention des autorités étatiques sur tout l’intérêt de promouvoir les énergies renouvelables (solaire et photovoltaïque).
2- PRESENTATION(S) D’EXEMPLE(S) DE BONNES PRATIQUES EN MATIERE DE PROMOTION DES ER AU SENEGAL
Ce second panel a été animé par Monsieur Youssouph NDIAYE du COPERES et Monsieur Pape Demba DIOUF de l’AEME.
Monsieur Youssoupha NDIAYE du Conseil Patronal des Énergies Renouvelables du Sénégal (COPERES) a entamé son intervention par un bref rappel de la politique énergétique du Sénégal. Il est basé sur un accès universel à l’énergie à l’horizon 2025, avec un accent particulier sur les potentiels réels en énergies renouvelables, avec un cadre législatif et institutionnel favorable à la promotion des énergies renouvelables. Il a aussi énuméré les contraintes liées à la promotion des énergies renouvelables relatives aux coûts des installations et l’accès au foncier relatif à la taille gigantesque des installations.
Monsieur NDIAYE a révélé que la promotion des énergies renouvelables peut contribuer à la lutte contre l’émigration clandestine (par la mise en place de plateforme fonctionnelle alimentée par les énergies Renouvelables) et améliorer les bonnes pratiques dans les foyers.
Monsieur Pape Demba DIOUF de l’Agence pour l’Economie et la Maîtrise de l’Energie (AEME) a focalisé son intervention sur l’efficacité énergétique, qu’il considère indispensable pour l’accès à l’énergie surtout renouvelables. Il a aussi proposé qu’une étude soit réalisée sur l’amortissement des coûts de l’énergie, vu que les énergies renouvelables sont couteuses. Il a terminé sa communication sur la problématique de l’accès au foncier dans les zones rurales accentué par la question de l’accès à la terre. Et pour faire face à tout cela, l’AEME a mis en place des politiques énergétiques afin d’accompagner les ménages dans l’accès à l’énergie et promouvoir un accès à l’énergie pour tous.
D.DISCUSSIONS
Les interventions sur les présentations tournaient essentiellement sur le potentiel qui existe en Afrique de l’Ouest en termes de production d’énergies renouvelables.
Les participants ont insisté sur l’importance du transfert de technologies et le renforcement de capacités du fait que l’entretien des matériels importés font parfois défaut.
Ils ont aussi relevé l’importance de la politique incitative pour le développement du secteur des énergies renouvelables, et également la certification en rapport avec les énergies renouvelables. Les interpellations ont aussi porté sur comment faire pour booster le secteur de l’énergie pour qu’il y ait un accès pour tous même dans les régions les plus reculées du Sénégal et du respect des règles de l’efficacité énergétique.
Les interventions majeures sont axées sur le potentiel qui existe en Afrique de l’ouest en termes de production d’énergie renouvelable. Ainsi, il faut privilégier le transfert de technologies du fait que les matériels importés sont en déphasage avec nos conditions climatiques et revaloriser les équipements électro-ménagers.
Il y’a aussi une intervention axée sur la politique incitative pour un travail plus inclusif, et également la certification pour un processus de mettre en place d’agréer les installateurs pour aider les utilisateurs, sur les mesures prises par l’ANER pour la promotion de l’efficacité énergétique.
Il a aussi été question de savoir comment faire pour booster le secteur de l’énergie pour qu’il y ait un accès à l’énergie à tous même dans les régions les plus reculées au Sénégal et du respect des règles de l’efficacité énergétique.
En réponse à ces interrogations, pour le transfert de technologies, il faut que la loi sur le Contenu Local soit élargie notamment avec le secteur de l’énergie, revisiter le secteur privé national, créer des structures répondant de certaines questions énergétiques dans tout le pays. Les conditions de fonctionnement justifient la présence des laboratoires publiques qui contrôlent la qualité de ces équipements produites ailleurs et qui seront certainement conformes à nos réalités. La souveraineté énergétique peut même aller jusqu’à marquer notre autosuffisance alimentaire.
Il y’a aussi une politique axée sur la couverture universelle dans les zones rurales par le fonds d’électrification et harmonisation des tarifs dans les zones urbaines et rurales et une revalorisation des matières premières et favoriser la production de la biomasse. Il y’a aussi un processus d’agrément des sociétés d’installation qui projettent de faire une enquête nationale des énergies renouvelables dans les marchés pour que la SENELEC se focalise aussi sur le biogaz.
E- TRAVAUX ET RESTITUTION DE GROUPES
L’après-midi du forum a été marqué par des travaux de groupes portant sur les modalités de mise en place d’un réseau pour le plaidoyer au niveau national et sous régional. Ainsi, les participants ont été scindés en trois (3) grands groupes. Chaque groupe avait désigné un Président et un Rapporteur.
Credit-photo: Moussa CISS
A la suite de quelques heures de réflexion, les rapporteurs ont présenté le travail de chaque groupe (joints en annexe).
F- RECOMMENDATIONS
Au terme de l’atelier, certaines recommandations ont été formulées :
-Partager les conclusions de ce forum aux ministères sectoriels (MPE et MEDD) ;
-Inspecter et vérifier les installations solaires à travers tout le territoire national en insistant sur l’importance de les incliner à un angle de 15° et les orienter vers le Sud ;
-Renforcer les capacités des jeunes sur les technologies des énergies renouvelables ;
-Privilégier le financement et le transfert de technologies pour atteindre les 100% ER en Afrique ;
-Promouvoir un modèle agri-photovoltaïque pour faire face à la contrainte liée à l’accès au foncier ;
– Promouvoir le contenu local afin qu’il soit élargi notamment au secteur de l’énergie ;
-Mettre en place des laboratoires publics de contrôle/qualité des équipements solaires importés ;
-Inciter le secteur privé à investir davantage dans les énergies renouvelables ;
-Promouvoir le biogaz dans la production nationale d’électricité par la SENELEC.
CONCLUSION
Ce Forum National du Sénégal sur les énergies renouvelables qui s’est tenu le 1er Mars 2023 à l’hôtel Good Rade de Dakar a été une belle réussite. Il a été un moment fort de discussions, d’échanges et de partage. Les participants ont montré un grand intérêt à ce forum alternant présentations, échanges, discussions, panels et recommandations. Cet intérêt accordé à ce forum par les organisations de la société civile, les organisations étatiques, les participants et leur très grande collaboration ont facilité la compréhension de tous.
L’objectif principal de ce forum qui était de renforcer le réseautage entre les organisations de la société civile sur les questions d’énergies renouvelables et de changements climatiques est atteint grâce aux interventions et discussions des participants et l’ensemble du staff technique de ASI.