L’objectif du Pool Fund on International Energy (PIE) est de soutenir le travail des organisations du monde entier dans la promotion des énergies propres dans l’intérêt de la santé des citoyens et d’un climat sûr. Le PIE est un fonds autonome hébergé par la Fondation européenne pour le climat (ECF). L’ECF est enregistrée aux Pays-Bas et toutes les subventions de la PIE sont conformes à toutes les règles et réglementations européennes et américaines relatives aux dons caritatifs. Cela signifie que notre octroi de subventions est soumis à des exigences légales, qui sont exposées dans le présent guide. PIE dispose d’un comité de direction (« le conseil ») qui approuve toutes les subventions et les dépenses du fonds.
Ces directives couvrent ce que vous devez nous présenter dans vos demandes de financement et, si elles sont accordées, ce que vous devez garder à l’esprit pendant le cycle de vie de la subvention et lorsque vous nous rendez compte. Elles concernent à la fois le contenu de la proposition et les exigences et restrictions légales pertinentes. Par exemple, le financement ne peut pas être utilisé pour des activités qui incluent une tentative d’influencer une quelconque législation : ni une activité directe au niveau politique, ni un « appel à l’action » pour que les citoyens prennent des mesures autour d’un morceau de législation spécifique.
Une fois la subvention approuvée, le personnel élaborera un accord de subvention officiel qui comprendra les exigences en matière de rapports et le calendrier des paiements. Tous les accords de subvention avec PIE comprennent une clause de non-divulgation. Cela signifie que le soutien de l’ECF et de PIE ne doit être mentionné dans aucun document public. Si, pour une raison quelconque, vous devez mentionner l’ECF/PIE en tant que bailleur de fonds, vous devez d’abord en discuter avec votre responsable de programme.
Contexte et Justification
Au Sénégal, les ressources énergétiques proviennent de trois types de sources : les énergies d’origine fossile, qui comprennent le pétrole, le gaz naturel et les tourbes ; les énergies ligneuses, avec le bois de chauffe, la biomasse végétale et le charbon de bois ; les énergies nouvelles et renouvelables, qui comprennent l’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique. Deux formes d’énergies sont utilisées au Sénégal pour satisfaire un besoin croissant en énergie. Il s’agit des énergies non renouvelables composées de combustibles fossiles et les énergies renouvelables. Les énergies non renouvelables proviennent principalement du pétrole importé et du gaz. Des centrales thermiques à fuel et à gaz assurent une partie de la production en électricité du pays. La production, le transport et la distribution sont assurés par la société nationale d’électricité. Concernant les énergies renouvelables, les conditions climatiques permettent d’encourager le photovoltaïque grâce à un fort ensoleillement. Ainsi, des concessionnaires agréés par l’Agence Sénégalaise d’Electrification Rurale (ASER) assurent la production, le transport et la distribution de l’électricité en zone rurale. Les hydrocarbures de synthèse sont en cours d’expérimentation avec la culture des plantes génératrices de biocarburant et l’installation d’une unité de production d’éthanol avec des résidus de canne à sucre de la Compagnie Sucrière Sénégalaise. L’hydroélectricité est aussi une source d’énergie au Sénégal notamment grâce à la production du barrage de Manantali. Il faut aussi noter l’utilisation du bois dans les ménages.
Néanmoins, le mix énergétique y est encore inadapté, parce que dominé par le recours aux produits pétroliers, avec des coûts de production assez élevés. En vue d’assurer une disponibilité en quantité et en qualité, de l’électricité à un coût compétitif, des contrats d’achats d’énergie sont signés ou en négociation pour une diversification des sources de production incluant notamment le charbon, le gaz naturel, l’hydroélectricité et les énergies renouvelables (énergie éolienne et énergie solaire). C’est dans ce cadre que, en 2008, le Sénégal a développé le projet de centrale à charbon de Bargny pour soutenir sa politique de développement du secteur énergétique. Par ailleurs, suite à la découverte d’importants gisements de gaz et de pétrole ces dernières années dans les côtes sénégalaises, la politique énergétique est maintenant orientée vers la perspective de cette future exploitation.
Il faut, en effet, rappeler que l’exploitation des hydrocarbures renvoie à des enjeux très originaux au vue de l’impact de ces activités aussi bien sur le plan social et environnemental à savoir, la préservation de l’environnement marin et la gestion de la biodiversité qui constituent des enjeux majeurs auxquels le Sénégal doit faire face en matière de respect des lois et règlements ainsi que de traités et autres engagements internationaux.
A ce titre, la dynamique première reste la mise en œuvre réelle d’une stratégie de promotion et d’exploitation du potentiel en énergies renouvelables dont dispose le pays.
Toutefois, il faut rappeler que le Sénégal s’était engagé depuis quelques années dans la promotion du mix énergétique à travers la construction de centrales solaires et éoliennes. Mais la découverte du pétrole et du gaz a amené le gouvernement à vouloir changer de fusil d’épaule en s’orientant vers les énergies fossiles notamment le pétrole et le gaz pour renforcer ses capacités énergétiques.
C’est dans ce cadre que l’ONG Action Solidaire International avec le soutien de ses partenaires comme African Coal Network (ACN) et Europen Climate Fund (ECF) a initié le projet intitulé « Promotion de l’accès aux énergies renouvelables dans le contexte d’exploitation future du pétrole et gaz »